AGORA

 
 

POINT RESSOURCE FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES

 

Accueil,information, accompagnement femmes et familles victimes de violences notamment dans le cadre conjugal et familial.

Cette activité s’adresse à des femmes, seules ou accompagnées d’enfants, victimes de violences, du département de l’Isère d’origine immigrée ou pas de tous âges et de toutes situations sociales.

Du 1er janvier au 30 décembre 2002 nous avons enregistré un flux de 2 263 passages dans nos locaux et 1 791 appels téléphoniques le tout représentant 949 personnes différentes dont 75 % de Grenoble et son agglomération.

L’activité écoute - information orientation quant a elle a reçu 354 demandes d’informations diverses et 326 demandes d’hébergement.

Ces personnes ont été aidées à prendre une décision et soutenues dans les démarches nécessitées par ces décisions (dépôt de plainte, accompagnement au long des procédures juridiques, obtention de certificats médicaux, ouverture des droits, recherche de lieux d’accueils, démarches administratives, scolarité des enfants, etc...).

Le public est en majorité orienté par des professionnels du service social de secteur et des diverses administrations (CAF, CCAS, ANPE, CHU, Services de Police et de Justice), ainsi que des bénévoles et professionnels du secteur privé, (Associations, entreprises etc..).

L’accompagnement des personnes vers l’accès aux droits est freiné par l’insécurité que vivent ces familles. Comment déposer plainte contre l’homme avec qui l’on vit encore, dont on partage le logement et le lit ? Dans ces conditions il est impossible à de nombreuses victimes de faire fi des représailles et des pressions qui ne manquent pas d’être exercées par leur agresseur d’autant plus que :



NOUS AVONS CONSTATE:

Toutefois, il convient de remarquer que dans les affaires de viol et d’agressions sexuelles on observe aussi la réticence des magistrats. Ils semblerait donc, que ces réticences sont à l’œuvre, non pas au regard du privé / Public mais chaque fois qu’elles ont trait à la domination masculine sur les femmes.

Cette impunité a des effets :

Cette insécurité se transmet à l’ensemble des femmes réduisant de ce fait leur mobilité et censurant leur liberté de penser et de mouvement.

Personnes suivies

  NBRE DE PERSONNES NBRE D'ENTRETIENS
Accompagnement sans hébergement   (A*) 140 486
Accompagnement en hébergement   (B*) 62 familles 744
Entretien de soutien avec une psychologue 24 190
Entretien sur les problématiques de violence 63  321 
Groupes de paroles (3 groupes) 27 60
TOTAL 289 1 801


A* 71 personnes ont été aidées à rechercher un lieu d’accueil et d’hébergement.

B* 62 familles accompagnées en hébergement dont :

FORMATION DES ACTEURS SOCIAUX

   HTE SAVOIE   ISERE   AIN   ARDECHE   ALPES HTES PROVENCES   HTES ALPES 
AGENT ADMNISTRATIF   4 2     1
ANIMATEUR INSERTION 2 5 1     1
ASSISTANTE SOCIAL SCOLAIRE 15   3 2 2 3
ASSISTANTE SOCIALE HOPITAL       2 1 1
ASSISTANTE SOCIALE SECTEUR 36 22 5 7   2
BENEVOLE D' ASST.   3 1   1  
CHARGE MISSION D.S.U.   2        
CHEF DE CIRCONSCRIPTION 1         1
CONSEILLERE CESF 1 5 5      
CONSEILLERE CONJUGALE 1 6 1 1 1 2
ECRIVAIN PUBLIC   1 3      
EDUCATEUR DE PREVENTION 3 1 2   2  
EDUCATEUR DE PROBATION 1          
ELUS CCAS       7    
FOYER JEUNES TRAVAILLEURS   2        
GENDARMES 6 6   13 4 3
INFIRMIERE HOPITAL 1     1 1 2
INFIRMIERE MAISON D'ARRET 1          
JURISTE     1 1 1 1
MEDECIN HOPITAL 3     1 1  
MEDIATEUR 1 2       1
PERSONNELS CHRS 7 1 6 1 5 3
PJJ 1          
PMI 8         1
POLICE MUNICIPALE   6        
POLICE NATIONALE 4   1 14 2 2
POMPIER 3          
PROFESSIONEL D'ASST. 9 5   9    
PSYCHOLOGUE 1   1      
SERVICES SANTE MUNICIPAUX   2   1    
TOTAL 105 73 32 60 21 24



 

GROUPES DE PAROLE

 

ACTION PARENTALITE :

Les femmes victimes de violences sont, aussi, souvent des mères leurs agresseurs sont, aussi, des pères et leurs enfants des enfants en souffrance.

Cette souffrance aura des répercussions importantes sur leur comportement d’enfants, d’adolescents et ensuite d’adultes.

La violence dont ils sont les témoins et victimes impuissantes dans leur vie d’enfant est initiale et initiatique.

Les femmes que nous recevons témoignent des attitudes négatives voir agressives de leurs enfants (insultent, menaces chantages etc...). Attitudes sur lesquelles elles ont des difficultés à mettre un sens et surtout à associer aux autres comportements familiaux.

OBJECTIF :

Soutenir les mères de familles ayant connu des situations de violences dans le cadre du couple en leurs proposant un espace de paroles, d’échanges, de réflexion sur l’impact des violences vécues sur le comportement des enfants et notamment des pré - adolescents.

Ces groupes permettent l’expression d’un soutien mutuel des participantes par une réflexion commune amenant une compréhension des phénomènes de reproduction qui permet à chacune de modifier ses appréhensions des situations et ainsi de les aborder avec le recul nécessaire permettant une communication positive avec leurs enfants.

Le tout favorisant une modification des représentations de la famille et le réajustement des places occupés par chacun.

En 2002 32 rencontres ont réuni 12 personnes en action collective dont en soutien individuel.

ACTION SANTE

La violence touche les filles et les femmes à toutes les étapes de leur vie, la femme connaît souvent de multiples formes de violences.

Toutes les formes ont des effets néfastes de courte et de longue durée sur le bien-être mental, physique et spirituel. Quand on vit avec la violence ou dans la crainte de celle - ci, les conditions et les ressources nécessaires à la santé sont absentes.

Selon l’OMS 30% des femmes qui consultent un service d’urgence médicale présentent des caractéristiques cliniques compatibles avec des violences infligées et les femmes exposées à des violences domestiques ont un risque 3 ou 4 fois plus élevé que les autres de faire une tentative de suicide.

5 à 6% des femmes qui subissent la violence de leurs partenaires sont également violées par eux.

Violences et viols laissent souvent des séquelles physiques et ou psychologiques indélébiles: fausse couche sous les coups, membres fracturés, cicatrices, lacérations, coupures, brûlures, contusions, blessures...

Les blessures psychologiques sont graves, car elles sont plus longues à guérir que les blessures physiques.

Il est donc nécessaire de mettre en place des actions de renforcement de la victime et de ses moyens pour faire face à la violence, d’encourager les comportements d’affirmation de son droit à la santé et de les aider à mettre en place des conditions de vie qui contribuent à réduire l’exposition à la violence et à en diminuer les effets.


Du 01.01.02 au 31.12.02

1 groupe de 8 personnes -> 17 séances du jeudi 31.01 au 27.06

1 groupe de 7 personnes -> 8 séances du 03.10 au 28.11 plus à venir 3 séances en Décembre

Les groupes sont interrompu durant les congés scolaires.

Statistiques :

  Age  
    Enfants  
    Nationalité  
  - 25 ans = 1  
    6 n’ont pas d’enfants  
    3 Française  
  de 26 à 30 ans = 1  
    2 ont chacune 2 enfants  
    1 Tunisienne  
  De 30 à 35 ans = 3  
 
    1 Marocaine  
  De 45 à 50 ans = 2  
 
    1 Sénégalaise  
  De 51 à 60 ans = 1  
 
    1 Turque  
 
 
    1 Centre africaine